Abnehmen, ohne anderen davon zu erzählen, den Rasierer auf dem Weg in die Schwimmbaddusche verstecken, schminken, als wäre alles von Natur aus so. In ihrem Debütroman »Wie die Gorillas« beschreibt Esther Becker das Erwachsenwerden junger Frauen in einer Gesellschaft, die behauptet, alle könnten selbst bestimmen. Doch gehört
sich Manches und Anderes nicht. Wo verlaufen die Grenzen zwischen ausgelebter Individualität und den Anstrengungen dazuzugehören? Wie soll der Körper aussehen, wie sich benehmen – ob beim Sportunterricht, in der Schule, unter Freundinnen oder in Beziehungen? Lustvoll, pointiert, mit viel Humor und mit der Drastik, die es benötigt, erzählt Becker vom gesellschaftlichen Druck, der auf jungen Frauenkörpern lastet.
La maison d'édition :
Der Verbrecher Verlag steht in der Tradition linker Literaturverlage mit dem Schwerpunkt auf der Belletristik, zudem haben Sachbücher sowie wissenschaftliche Publikationen hier ihren festen Platz. Der Verlag nimmt sich einiger Werkschauen an: Gisela Elsner, Giwi Margwelaschwili, Rudolf Lorenzen, Christian Geissler und Ronald Schernikau; zudem gab er die Edition der ›Tagebücher‹…
Le roman traite de la violence faite au corps , tout particulièrement au corps des femmes et des injonctions de la société concernant son apparence. C’est un roman féministe (mais pas que) avec une phrase qui revient sans cesse tel un leitmotiv : « Was machst du, wenn deine Kinder Frauen werden ? Wenn deine Kinder Töchter sind und Frauen werden, was machst du dann ?“ On y suit l’évolution de trois amies de l‘adolescence à l’âge adulte . L'auteure y évoque aussi de manière très convaincante l'impuissance des parents face aux difficultés rencontrées par leur fille. C’est un récit à la première personne, d’une narratrice dont le lecteur ne connait pas le nom, avec un focus sur le ressenti physique. Une scène violente du début du roman : des mains veulent immobiliser une enfant. De quoi s’agit-il, d’un viol ? D’une crise de folie dans un hôpital psychiatrique ? On apprendra finalement qu'il s'agit d'une simple visite chez un ophtalmologue . Quoiqu'il en soit, grâce à l'écriture et à la perspective narrative le lecteur ressent fortement la violence subie par l’enfant. Et grâce à l’utilisation du futur en fin de saynète l'auteure montre à quel point sa vie est longtemps impactée par ce qui vient d'être relaté. On est là dans le concret ( et pas dans l’analyse théorique) : C’est cash mais non sans humour Le livre est divisé en 32 petits chapitres (et 3 parties), en une suite de saynètes qui donnent au récit beaucoup de rythme. Conclusion : Un roman intéressant dont je conseille la lecture même si la fin trop est trop "théâtralisée » à mon goût,
Roman qui se lit vite. Le côté très concret, voire un peu gore (menstruations, épilations etc.) ne m’a pas trop dérangé. Par contre, on reste sur sa faim. Ce qui est le plus intéressant dans ce livre, ce sont les questions: « Was machst Du, wenn deine Kinder Frauen werden? » ja, was machst Du?… Komischerweise kommen die Mütter darin nicht weiter vor… Questions qui restent sans réponses (en tout cas, sans être à la hauteur de la question posée)
Un roman plutôt réussi sur les occupations et préoccupations des grands adolescents et des jeunes adultes. La composition par épisodes permet de mettre l’accent sur certaines expériences déterminantes, sans rompre le fil conducteur grâce à la présence récurrente de quelques personnages, les parents et les deux meilleures amies de la narratrice, et à l’épanadiplose (pardon pour le gros mot !) qui structure le récit : à la dernière page, les mots prononcés par Svenja face à la caméra sont ceux qui figurent à la page 15, la boucle est bouclée, les deux amies ont trouvé leur voie. Un roman plein d’humour, et qui sonne juste.